Comment j’ai sauvé le monde

Comme je l’ai dit, le festival Ganesh Chaturthi provoque de sérieux problèmes de pollution des eaux. À cause des Ganesh plein de produits nocifs plongent dans les rivières. Ça me fait un peu marrer d’ailleurs, que les Occidentaux évoquent systématiquement ce fait lorsqu’ils évoquent cette fête religieuse. Je me demande si les Indiens parlent systématiquement de la pollution provoquée par les millions d’emballages cadeaux éventrés, par les déjections des milliers de canards gavés puis assassinés, par les milliards de kilowatts gaspillés en guirlandes et par les montagnes de merdes en plastique offertes qui finiront dans les décharges peu après le réveillon, lorsqu’ils évoquent la célébration de la naissance de notre petit seigneur. Mais bref.

Mais c’est vrai : Chaturthi ça pollue ! Alors, avec mes copains du Rotary Club, on agit pour le bien de l’environnement. Parce que le ROTARY CLUB c’est bien, c’est PHI-LAN-THRO-PIQUE !

Hier soir, on s’est rendu sous le Joshi Bridge pour le Nirmalya Kalash (« fleurs dans la rivière »). On a disposé une grande bannière « ROTARY CLUB », plongé un barrage filtrant dans la rivière et restreint l’accès aux berges. On inspecte ensuite les idoles apportées par les pèlerins.À  la poubelle les colliers, les peintures, les morceaux de plastiques disposés sur les Ganesh. On en profite au passage pour sensibiliser les familles à l’écologie.

Le message passe très bien auprès des familles –– si j’ai bien compris car j’entrave vraiment tchi au marathi. En tout cas on est bien reçu. Comme Ganesh est un dieu gourmand -– vous avez vu son gros bide ? –, les Indiens lui filent un tas de sucreries bien grasses.

Du coup je me suis gavé de gâteaux trop bons.  Je me suis retrouvé plein d’épices, de couleurs, de sucreries.

J’ai participé aux prières avec les familles et mes copains très pieux du Rotary, aux immersions, aux rituels étranges.

« Ganapati Madi- Morya !!! »…

Un bon moment festif et joyeux.

Dommage, j’avais plus de batteries dans mon appareil photo. Mais dimanche j’y retourne.

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